Son projet pédagogique

Ses objectifs :

  • Aborder la collectivité tout en douceur :

Afin de respecter le rythme de chacun, un accueil échelonné est proposé de 8h00 à 9h00. Les enfants ont la possibilité de prendre leur petit déjeuner sur place. Si nécessaire, les parents peuvent accompagner leurs enfants sur leurs premiers jours pour favoriser une séparation en douceur.

Nous sommes attentives à la sécurité affective de chacun et une écoute bienveillante des émotions permet à tous de pouvoir évoluer au travers des règles de la collectivité.

Un espace de jeu libre est mis en place pour permettre aux plus jeunes de rentrer dans les apprentissages au moment opportun.

Des règles de vie sont mises en place en collaboration avec les enfants et un espace de parole quotidien permet de pouvoir exprimer ses besoins.

  • Développer la motricité globale et fine

Le développement de la motricité globale permet à l’enfant d’acquérir l’équilibre, la coordination et d’utiliser ses grands muscles afin de maîtriser certaines activités physiques, comme s’asseoir, ramper, marcher, courir, grimper, sauter et faire tout ce que son corps lui permet d’exécuter et qu’il aime. Le développement de la motricité globale aide grandement au développement de la motricité fine. Chaque jour un temps de motricité est donc proposé afin de permettre à l’enfant d’appréhender ses capacités à agir sur lui même mais également sur son environnement, lui permettre de se dépasser chaque jour. La motricité fine concerne la capacité à manier et manipuler des objets en utilisant la main, les doigts et le pouce. Elle vise à développer le contrôle des petits muscles et leur coordination avec l’œil. Dès la naissance, le bébé acquiert des habiletés de motricité fine tout naturellement. Il lui suffit de porter ses mains et ses pieds à sa bouche ou de frapper des objets contre la table pour s’exercer. Autour d’un an, il peut ramasser des objets avec le pouce et l’index et jouer à les mettre dans une boîte pour affiner sa dextérité. Ces capacités sont très importantes puisqu’elles sont la base du dessin, du découpage et, ultimement, de l’écriture. Chaque atelier de la vie pratique et sensorielle met en jeu des compétences en motricité fine (préhension, coordination oculo-manuelle…)

  • Développer la concentration de l’enfant:

Chaque matériel Montessori est une aide au développement de l’enfant. Il est spécialement conçu pour soutenir l’activité de l’enfant et l’aider à atteindre le phénomène de concentration. D’autre part, la mise en place d’ateliers artistiques tels que la musique ou la poterie vont venir soutenir cette recherche de concentration.

  • L’approche de la lecture, du calcul et de l’écriture :

« Ce que j’entends, je l’oublie ; ce que je fais, je le comprends ; ce que je vis, je le retiens. » Confucius

L’abstraction ne se transmet pas. Tel est le postulat à partir duquel se base la réflexion montessorienne. Pour s’approprier les concepts, l’enfant doit manipuler, de façon tangible et concrète, avec ses cinq sens. Là encore, cela passe par l’utilisation de matériel adapté. Il s’agit par exemple, pour expérimenter l’unité, la dizaine, la centaine etc. d’utiliser des perles. Les enfants peuvent les soupeser, les comparer, et intégrer, par la vue et le toucher, leurs différences ou leurs proportionnalités. L’enfant ne peut écrire, lire et compter à 6 ans sans aucun effort, ni difficulté, que parce qu’il aura depuis l’âge de 3 ans, manipulé sans fin le matériel de vie pratique et sensorielle. Il pourra ensuite appréhender langage et mathématiques graduellement à travers un matériel spécifique. Toutes ces activités qu’il va vivre à travers son corps vont lui permettre de passer intuitivement du sensoriel à l’abstrait.

  • Favoriser la créativité de l’enfant :

« L’imagination est plus importante que le savoir » Einstein.

Si les matières dites « nobles » font parties des compétences à atteindre, il n’en reste pas moins une place essentielle pour les compétences dites « secondaires »au sein de notre école. Maria Montessori percevait l’Homme comme un être sensoriel, à qui il nous semble indispensable de redonner toute sa dimension dans une ère où l’intellect domine. Les activités artistiques développent la créativité de l’enfant et favorisent une ouverture sur le monde et ses capacités cognitives. Nous développons cet axe à travers la présence de la musique, la poterie et la peinture. Les différentes disciplines de l’éducation artistique peuvent être regroupées en deux grands domaines en fonction du type de production :

– Celles qui aboutissent à une création éphémère, telles que le théâtre, la musique, certaines formes spécifiques d’arts plastiques, dont on peut éventuellement garder une trace sous forme d’enregistrement. Cependant cette trace n’est pas l’œuvre elle-même, elle en est une représentation.

– Celles qui aboutissent à une création pérenne, à savoir la majorité des expressions plastiques ; c’est dans ce contexte que s’inscrit l’activité de modelage .

  • Intégrer les langues étrangères :

Le bilinguisme, lorsqu’il est acquis dès la plus tendre enfance, développe chez l’enfant certaines de ses capacités intellectuelles et en particulier la faculté d’abstraction qui sera mise en place plus précocement par le fait que l’enfant a en sa possession plusieurs mots pour représenter un même objet. Mais il développe également une plus grande créativité et permet à l’enfant de mieux comprendre son environnement en le rendant plus signifiant. Contrairement aux idées reçus, le bilinguisme ne ralenti pas l’acquisition de sa propre langue mais la renforce. Les psycholinguistes parlent de valorisation de la langue maternelle et loin de retarder ou de compliquer les apprentissages, il permet de passer d’une langue à une autre de manière instinctive et très rapide alors que cela nécessitera un passage par la traduction si une seconde langue n’est introduite qu’après l’âge de 7 ans. L’accès à d’autres langues étrangères sera plus aisé par la suite pour l’enfant bilingue. L’apprentissage d’une langue étrangère permet également à l’enfant de prendre conscience que sa propre culture n’est pas unique, et qu’une langue s’accompagne d’une multitude de données qui sont différentes des siennes. Cette richesse permet à l’enfant de s’ouvrir sur le monde, d’accepter la différence et d’être en grandissant un petit être nourri par la tolérance. Nous trouvons nécessaire que l’enfant puisse prendre conscience de son environnement proche dans un premier temps, à travers la découverte d’une langue étrangère. La conscience de ce qu’il est lui permettra d’aborder ensuite un environnement plus large et nous intégrons alors l’anglais dans une optique d’ouverture sur le monde. Les interactions quotidiennes avec une personne bilingue parlant aux enfants dans sa langue maternelle tout au long de la journée (aussi bien lors des temps d’accueil que de travail, d’ateliers, de jeu libre ou proposé par l’adulte, de repas, sieste etc.) permet tout naturellement cette intégration progressive de la langue anglaise.

  • Le respect de la sécurité physique, morale et affective de l’enfant.

L’espace est réfléchi et adapté afin de concilier le besoin d’autonomie et de sécurité.

Notre pédagogie est essentiellement axée sur l’ordre. C’est ce qui va en effet fonder la sécurité chez l’enfant et lui permettre par la suite d’acquérir une confiance de base dans son environnement et ainsi plus tard lui permettre de réaliser ses propres expériences. Cet ordre vient principalement de cette relation que nous allons établir avec lui. Nous nous efforçons donc de donner à l’enfant constance et fiabilité dans notre accompagnement au quotidien, d’être disponibles et bienveillantes à tout moment, de respecter en permanence son individualité et le rythme de chacun.

D’autre part, l’ordre matériel est tout aussi nécessaire à son épanouissement. Nous mettons donc en place des espaces bien distincts (sensoriels, mathématiques, espace de vie pratique, espace lecture, espace artistique) et veillons à ce que chaque repère soit fiable et sécurisant pour l’enfant en administrant à chacun objet une place précise.

L’enfant doit pouvoir s’appuyer sur toutes ces sécurités pour vivre pleinement ses expériences.

  • Encourager l’autonomie.

Maria Montessori préconise pour l’enfant dès sa naissance une éducation à la liberté, à l’autonomie dans un environnement préparé avec soin. L’activité spontanée de l’enfant, dans cet environnement, devient alors l’un des principaux facteurs de son développement tant sur le plan individuel que social.

L’enfant de 3 à 6 ans est un explorateur sensoriel qui absorbe tout ce qui l’entoure par l’intermédiaire de ses sens. L’esprit ne peut « absorber » que si l’enfant peut se déplacer et agir librement, sans intervention inutile des adultes et dans un milieu approprié.

Afin de développer une activité spontanée guidée par les périodes sensibles, l’environnement est préparé avec le plus grand soin. Ce milieu est pensé pour que l’enfant puisse agir avec le maximum d’indépendance. L’environnement préparé respecte et protège le rythme de vie de l’enfant. C’est un espace adapté à sa taille, calme, ordonné, selon les besoins de l’évolution progressive de ses périodes sensibles. Dans ce cadre, les expériences positives de l’enfant permettent la construction d’une personnalité harmonieuse.

  • Evaluer ses erreurs de manière autonome

Cette notion d’évaluation personnelle va de pair avec la notion de liberté et s’applique tout autant pour l’attitude que pour les corrections. Plutôt que d’attendre passivement les corrections d’un tiers, en l’occurrence souvent celles de l’adulte, l’enfant est invité à repérer lui-même ses erreurs. D’autant que, selon la méthode Montessori, il ne s’agit pas tant d’avoir « juste » ou « faux » que de s’exercer à faire mieux, de se perfectionner dans l’activité. Le matériel mis à disposition permet cette auto-correction.